UN
SEMAINE PAR SEMAINE
Tour de Bandes Annonces
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26 JUIN
Kings of Kindness, de Yorgos Lanthimos
« David Cronenberg ne fait ni répétition ni séance de lecture ! Ce qui m’a un peu angoissée au début car il y avait énormément de dialogues. Tous les soirs, on se retrouvait avec Vincent Cassel {qui joue Cronenberg} pour travailler les scènes du lendemain. D’autant qu’une fois que le plateau est techniquement prêt, on n’attend pas les acteurs ! Et on met énormément de scènes en boîte en une seule prise, alors même que David exige un respect total du texte. »
Diane Kruger – Première, juin 2024
Sans un bruit : jour 1, de Michael Sarnoski
La Famille Hennedricks, de Laurence Arné
19 JUIN
« Ce qui me dérangeait beaucoup au début de ma carrière, c’était l’idée qu’un refus de la part d’un comédien ou d’une comédienne est lié à sa notoriété. Qu’on peut se permettre de dire « non », seulement si on a assez de popularité, mais si on est débutant, il faut se plier aux désirs et aux ordres de celui ou de celle qui nous dirige. Désormais, le réalisateur n’est plus un marionnettiste qui instrumentalise l’acteur, qui est mieux intégré dans un processus de création. Une avance concrète : la présence future de référents obligatoires pour la protection des mineurs. On e besoin de choses comme ça. Moins de paroles mais plus d’actes. »
Anamaria Vartoloméi – Paris Match, 13 juin 2024
Elle & Lui & le reste du monde, de Emmanuelle Belohradsky
Let’s Get Lost, de Bruce Weber
Survivre, de Frédéric Jardin
12 JUIN
« Regardez la RAI en Italie : l’audiovisuel public italien est devenu un objet de pouvoir. En France, il est aujourd’hui indépendant et doit le rester. Je voudrais citer une phrase de Jean-Noël Jeanneney, historien et grande voix de la maison, ancien pdg de Radio France : « Si l’on imagine l’arrivée au pouvoir d’une majorité illibérale, la facilité ne serait-elle pas accrue pour celle-ci de faire tout d’un coup peser plus lourdement sa main sur un vaste ensemble ainsi constitué ? » Dans un espace public fracturé, peut-on se permettre ce risque ? »
Ariane Mnouchkine – Télérama, 5 juin 2024
The Bikeriders, de Jeff Nichols
Vice-Versa 2, de Kelsey Mann
5 JUIN
« Un jour, un responsable de l’administration pénitentiaire a désigné l’immense porte devant laquelle nous parlions : « Chaque jour, quand j’entre dans cette prison, je me demande quand je me pendrai à cette porte… ». Il m’a expliqué que ses enfants lui reprochaient constamment d’exercer un tel métier. Cette rencontre a été l’étincelle pour écrire Les Graines du figuier sauvage«
Mohammad Rasoulof – Télérama, 29 mai 2024 (à propos de son dernier film qui a reçu le Prix spécial du Jury au Festival de Cannes)
Bad Boys Ride or Die, de Adil El Arbi, Bilall Fallah
Orlando, ma biographie politique, de Paul B. Preciado
29 MAI
« Comme Adèle (Exarchopoulos), à la lecture, j’ai d’abord été traversé par plein d’émotions. L’histoire d’amour était sublime. Mais j’ai aussi aimé le fond social. Ce que Gilles interroge dans la film, c’est la force du déterminisme et la liberté de choix que l’on garde malgré tout. Est-ce que l’amour peut nous permettre de nous émanciper ? Est-ce que le désir peut nous aider à échapper à notre condition ? »
François Civil – Première (à propos de L’Amour ouf !, de Gilles Lellouche) , juin 2024
L’Ennemi public n°0 , de Amalric Gérard
Memory, de Michel Franco
Greenhouse, de Sol-huit Lee
22 MAI
« Jamais je ne me suis sentie aussi protégée au travail que lorsque j’arrivais sur le plateau dans mon costume de Marcello, comme s’il s’agissait d’une combinaison de superhéros. Pour la première fois, j’ai compris ces acteurs qui privilégient les transformations physiques, le grimage… Cela peut donner une grande liberté. En l’occurrence, mon apparence tenait à la fois de l’armure, du sortilège et de l’enchantement. J’avais l’impression d’être hantée, mais d’une façon qui me plaisait. »
Chiara Mastroianni – Télérama, 15 mai 2024
Furiosa : une saga Mad Max, de George Miller
Heroico, de David Zonana
15 MAI
The Palace, de Roman Polanski
« Les acteurs sont une sale race. On est égocentriques, nombrilistes. On gagnerait à se protéger davantage. Entretenir la concurrence est un faux calcul, c’est l’écoute des individualités qu’il faut cultiver.«
Bastien Bouillon – Libération, mardi 7 mai 2024
Les Trois Fantastiques , de Michaël Dichter
8 MAI
« J’ai fait du théâtre plus jeune, et beaucoup de trucs à la Chaplin ou à la Tati. En réalité, mon humour est toujours là, mais je joue avec un tel sérieux qu’il faut vraiment regarder pour le savoir. À l’intérieur, je me moque des choses mais je ne le montre pas. Je viens de tourner avec Jim Jarmusch et je pense que « Father Mother Sister » sera une comédie, mais peut-être pas facile à « consommer ». Une comédie noire, un peu, en trois parties : une à New York, une en Irlande avec Charlotte Rampling, Cate Blanchett et mi, et une à Paris. Le film parle avec beaucoup d’amour de la famille et de ses dysfonctionnements. »
Vicky Krieps – Télérama, 1 mai 2024
La Planète des singes : le nouveau royaume, de Wes Ball
Neuilly-Poissy, de Grégory Boutboul
Un homme en fuite, de Baptiste Debraux
1er MAI
« Je pars toujours de la vie réelle pour écrire de la fiction. À une époque de ma vie, je me suis enfuie de ce que j’avais commencé à construire, avec un sentiment de pression. J’ai quitté la personne avec laquelle j’étais, et je suis allée me réfugier chez Sanda Codreanu, une amie, qui joue d’ailleurs dans le film (« Les Femmes au balcon », présenté à Cannes : NDLR.) Chez elle, on vivait avec plusieurs copines et on formait une sortie de cocon, un gynécée dans lequel je me sentais extrêmement bien. On était juste après la période #MeToo, donc on avait des échanges hyper forts là-dessus. En face de notre appartement, il y a avait un mec qui nous regardait et on se demandait ce qu’il pouvait penser de nous, car on était très libres, on se promenait nues, par exemple… Avec lui, on cultivait un jeu de regards. Le film part de cette base et parle de tout ça, des femmes, de l’oppression patriarcale… »
Noémie Merlant – Paris Match, 25 avril 2024
Jusqu’au bout du monde, de Viggo Mortensen
Le Tableau volé, de Pascal Bonitzer
The Fall Guy, de David Leitch
24 AVRIL
Première affaire, de Victoria Musiedlak
« Les histoires de famille sont toujours compliquées, plus encore quand elles concernent des hommes de caractère, aussi exposés. Mon père n’a pas fini sa vie seul, bien au contraire. Il y a avait toute sa famille. Frère, sœur, enfants et amis très proches se sont relayé auprès de lui tout comme sa chienne qui est restée à ses côtés jusqu’à la fin, refusant même de sortir. Je sais quelle situation Anthony traverse, j’ai vécu la même chose. Il m’arrive de lui envoyer des petits mots, simplement pour lui dire que je suis là. Quant à Alain, je pense qu’il a surtout besoin de paix.«
Paul Belmondo – Paris Match, 18 avril 2024
Back To Black, de Sam Taylor-Johnson
Frères, de Olivier Casas
17 AVRIL
« Quoiqu’on dise, la liberté de parole n’est pas totale. IL y a une autocensure et une crainte globale de ce que quelqu’un pourrait avoir à dire, alors, pour beaucoup, mieux vaut se faire. Mais, je réfute l’idée selon laquelle « on ne peur plus rien dire. » Si la route est bloquée, il faut trouver d’autres chemins. L’humour prévisiblement transgressif ne me parle pas. Les chroniques de France Inter sont d’emblée présentées comme telles. Alors, où est la surprise ? Or ce qui est transgressif doit surprendre. Les humoristes sont à mes yeux les soupapes des Cocottes-Minute. Lorsque j’évoque la guerre en Israël dans mon spectacle, j’envoie un message de paix. Pas parce que je suis cucul la praloche, mais parce que la situation est complexe. »
Gad Elmaleh- Télérama, 10 avril 2024
Civil War, de Alex Garland
Le jour où j’ai rencontré ma mère, de Zara Dwinger
10 AVRIL
« J’ai grandi en me nourrissant de science-fiction littéraire, mais aussi de bande dessinée, surtout Marvel (désolé, DC !). Tous ces artistes Marvel des années 60, j’étais fan ! Mais je ne voulais pas juste être spectateur, je voulais créer moi-même. Ce qu’on voit dans le parcours de l’exposition, c’est l’évolution de ces idées, avec un thème récurrent : la relation à la technologie, à la nature… »
James Cameron, France Inter, « Le Grand Entretien », 8h20, 3 avril 2024
Nous les Leroy, de Florent Bernard
S.O.S. Fantômes : les Menaces de glace, de Gil Kenan
Le mal n’existe pas, de Ryūsuke Hamaguchi
3 AVRIL
Quelques jours pas plus, de Julie Navarro
« J’ai eu un jour une terrible crise d’angoisse, je me sentais affreusement seule, je ne savais pas ce qui se passait. Je ne pouvais certainement pas en parler à qui que ce soit, et j’avais honte de faire attendre tout le monde. Aujourd’hui je me sens beaucoup plus sûre de moi, je peux aller voir un responsable, le prendre à part et lui expliquer ce que je suis en train de traverser sur le moment. La plupart des gens se montrent compréhensibles et vont prendre dix minutes pour s’asseoir avec vous le temps que vous nous apaisiez. »
Anne Hathaway, Vanity Fair, mars 2024
Et plus si affinités, de Olivier Ducray, Wilfried Meance
Black Flies, de Jean-Stéphane Sauvaire
27 MARS
« On est dans une période polarisante, clivante, il y a autant d’agitation que de confusion parce qu’une immense colère doit sortir et s’exprimer. On est actuellement dans un processus de guérison collective. Plus on résistera à ce changement de paradigme, plus la colère et la douleur grandiront. Il est très difficile de pardonner à quelqu’un qui ne demande pas pardon. À ce jour, pas un homme mis en cause n’a présenté ses excuses. Si seulement ou ou deux assumaient leur part de responsabilité et présentaient des excuses, il y aurait un début d’apaisement. Au lieu de quoi, on considère celles et ceux qui parlent (car il y a également des hommes parmi les victimes) comme assoiffés de notoriété. Qu’on me cite une seule plaignante qui a vu sa carrière décoller… Elles sont au contraire traînées dans la boue, méprisés, traités d’affabulateurs. »
Vahina Giocante – Paris Match, 21 mars 2024
La Promesse verte, de Edouard Bergeon
Paternel, de Ronan Tronchot
Par-delà les montagnes, de Mohamed Ben Attia
20 MARS
« La plupart du temps, je ne prépare pas mes rôles. Être acteur, c’est avoir une personnalité plus que travailler. Le seul truc à faire, c’est connaître son texte sur le bout des doigts…. Ce qui n’est pas mon cas parce que je suis fainéant. Si je devais jouer Winston Churchill, je travaillerais sur mon accent, mon look, mon attitude. Quand je vois Marion Cotillard dans « La Môme », je constate que c’est du travail. Mais les rôles qui te « challengent » véritablement, c’est très rare.«
Mathieu Kassovitz – Le Parisien, mercredi 14 mars 2024
Hors-Saison, de Stéphane Brizé
Bis Repetita, de Émilie Noblet
Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, de Ariane Louis-Seize
13 MARS
« Notre relation est très fusionnelle, et je sais que ma mère (l’actrice Isabel Otero : ndlr) a fait des choix artistiques en fonction de moi, pour être présente. On adore passer du temps ensemble, et notre vie a été ponctuée de voyages qui nous ont permis de nous confronter à des expériences très fortes. Elle m’a fait vivre l’aventure au Mexique, à Cuba, au Sénégal… Ma mère est une femme très indépendante, et elle m’a transmis sa force d’entreprendre, cette assurance qu’une femme n’a pas besoin d’un homme pour faire des choses.«
Ana Girardot – Elle, 29 février 2024
Heureux gagnants, de Maxime Govare et Romain Choay
Dans la peau de Blanche Houellebecq, de Guillaume Nicloux
6 MARS
« Aller chez le psy, c’est avoir un pouvoir sur soi-même, se questionner et trouver quelques réponses. Et cela préserve aussi l’entourage. Une analyse avec trois séances par semaine, ce sont autant de moments à parler de soi qu’on évite à ses proches. Je n’ai jamais compris pourquoi les gens n’avaient pas de problèmes à avaler un Doliprane après une cuite, mais avaient du mal à voir un psy quand ils souffrent. C’est souvent nécessaire pour se tenir debout, affronter la vie qui est violente. »
Marina Foïs – Marie-Claire, avril 2024
Comme un fils, de Nicolas Boukhrief
Boléro, de Anne Fontaine
La Vie de ma mère, de Julien Carpentier
28 FÉVRIER
Dune : Deuxième partie, de Denis Villeneuve
« Le milieu du cinéma s’est comporté exactement comme se comporte une famille quand l’un de ses membres est maltraité : en se taisant. Mais on ne doit pas essayer de réparer une époque révolue, on doit s’attaquer à celle que nous vivons. Aujourd’hui encore, dans le cinéma, il vaut mieux avoir un pygmalion et correspondre à ce que l’on attend de nous. Comme actrice, je n’ai plus fait que des apparitions depuis que je suis devenue maman il y a quatorze ans. Depuis aussi que Benoît Jacquot a promis partout que je ne tournerais plus avec quiconque parce que j’avais mis fin à notre lien. Et le système est tel que l’actrice dépend du désir du réalisateur de la filmer et de la faire exister.«
Isild Le Besco – Le Parisien, jeudi 22 février 2024
La Bête, de Bertrand Bonello
Revivre, de Karim Dridi
21 FÉVRIER
« Pendant le tournage du Péril jeune, le samedi, j’étais homme de ménage chez une amie de la mère de ma copine. Pendant Les Randonneurs, je bossais comme vendeur dans une boutique Agnès B. Après le succès de La Vérité si je mens faisait que je ne pouvais plus vraiment travailler dans une boutique, mais comme je ne gagnais toujours pas assez d’argent, je vivais à crédit… Je m’étais donné dix ans pour réussir. »
Vincent Elbaz – Le Parisien, mercredi 14 février 2024
Le Successeur, de Xavier Legrand
Les Chèvres, de Fred Cavayé
14 FÉVRIER
« Je me jette dans les prises. Parfois je tombe à côté mais ce n’est pas grave. Je préviens désormais les réalisateurs de ne pas s’attendre à ce que ce soit régulier d’une prise à l’autre. Si vous ne l’assumez pas, on peut vous le reprocher. Moi, j’ai décidé d’en faire une force. »
Laetitia Casta – Première, février 2024
Vivants, de Alix Delaporte
Sans jamais nous connaître, de Andrew Haigh
Chien et chat, de Reem Kherici
7 FÉVRIER
« Dali était une figure baroque de la jet-set de l’époque. Pour l’accent, il fallait faire attention, trouver un entre-deux, entre le Rouergue et la Corrèze… Et intégrer son ton de voix qui ne bougeait pas. Dali n’avait jamais l’air d’être atteint par les choses de la vie. Il pouvait dire qu’il était heureux, malheureux, qu’il aller mourir sans montrer une émotion. Comme s’il y avait un glacis sur ses mots. »
Edouard Baer – Elle, 1er février 2024
Captives, de Arnaud des Pallières
Cocorico, de Julien Hervé
31 JANVIER
« Je ne suis absolument pas religieuse et je ne l’ai jamais été. Si je comprends et partage l’envie de spiritualité, les diktats de la croyance me sont insupportables. J’ai vu changer les modes, et je choisis ce mot à dessein. Quand j’étais petite, les hommes et les femmes étaient mélangés à la synagogue. Et il n’existait pas un mini coin réservé aux femmes, ces rebuts de l’humanité, devant le Mur des lamentations. En dehors de son besoin de croire, l’être humain aime se compliquer la vie, et surtout, compliquer celle des autres. La religion, c’est comme le tri : il y a toujours pour te dire que tu fais mal les choses. »
Agnès Jaoui – Télérama, 24 janvier 2024
Léo, la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci, de Jim Capobianco
Argylle, de Matthew Vaughn
24 JANVIER
« Le travail de productrice permet de sortir du confort dans lequel certaines actrices – dont je fais partie, je l’avoue – baignent. Sur un plateau de cinéma, on est quand même très infantilisé. Je me souviens, quand j’étais plus jeune, de la visite d’amis sur un tournage. Ils n’en croyaient pas leurs yeux : « Il y a quelqu’un qui noue tes lacets de chaussures ! Tu ne peux pas le faire toute seule ? » Ne parlons pas des habilleuses…. Aujourd’hui, en tant que productrice, c’est moi qui prends une décision, qui résous un problème s’il se présente. Aux commandes, j’ai enfin l’impression d’être adulte. »
Natalie Portman – Elle, 18 janvier 2024
Le Dernier des Juifs, de Noé Debré
Un coup de tête, de Yvan Attal
Vivre avec les loups, de Jean-Michel Bertrand
17 JANVIER
Pauvres créatures, de Yórgos Lánthimos
« Cela fait vingt ans que je fais ce métier. J’ai remarqué que lorsque la peur m’envahit, c’est plutôt très bon signe. Oui, j’ai eu peur de sortir de ma zone de confort, mais avec Yórgos Lánthimos, en qui j’ai une confiance absolue, je savais que je n’avais rien à craindre. Certes, je n’avais jamais joué autant de scènes de sexe, et en Amérique, on est plutôt prude. Mais, dans le film, la découverte du sexe est vécue par Bella avec une curiosité innocente. Il n’y a ni honte ni préjugés chez elle, qui n’a pas été élevée dans une société qui dicte ses contraintes aux femmes. Elle est une héroïne moderne. Incarner un personnage en train de se construire était un défit enrichissant. »
Emma Stone – Elle, 11 janvier 2024
Comme un prince, de Ali Marhyar
10 JANVIER
Mean Girl, Lolita malgré moi, de Samantha Jayne, Arturo Perez Jr.
« J’ai acquis l’anglais parce que mes parents m’ont plusieurs fois envoyée aux États-Unis pour apprendre la langue. Là-bas, j’étais complètement perdue, je me sentais toute seule à l’autre bout du monde. Ce fut un bien pour un mal…. Travailler dans une autre langue conditionne le jeu, mais c’est une contrainte comme une autre. Ce qui est le plus difficile avec le cinéma américain, les James Bond par exemple, c’est plutôt de se retrouver confrontée à la loi de l’efficacité à tout prix. Il faut vraiment être là au service de l’action, uniquement d’elle. Je n’ai plus alors d’interlocuteur. Les interviews à la télévision me font le même effet, je m’y sens très mal à l’aise. Cela me renvoie à un impératif scolaire de performance. »
Léa Seydoux – Télérama, 3 janvier 2024
Bonnard, Pierre et Marthe, de Martin Provost
Making Of, de Cédric Kahn
3 JANVIER
« C’est vrai qu’on ne cesse de jouer d’autres vies. Moi, très jeune, on m’a prise pour quelqu’un d’autre, pour Victoire Beretton de « La Boum » et j’ai compris que pour continuer à construire il fallait que je me protège. Quand, à 13 ans, on vous dit : « Tu n’es plus Sophie Maupu, tu es Sophie Marceau, tu es Vic », tu prends ça comme une blague… Mais il ne faut pas qu’il y ait d’ambiguïté. Depuis, je suis super excitée de jouer un personnage, pourtant, je suis aussi contente de la quitter. »
Sophie Marceau – Paris Match, 28 décembre 2023
Moi capitaine, de Matteo Garrone
Priscilla, de Sofia Coppola
Iris et les Hommes, de Caroline Vignal