Pierre Niney : un vrai héros de roman

Une réussite qui tient aussi sur un casting quatre étoiles. Habité par le désir de faire payer ceux qui l’ont vendu, Pierre Niney est impressionnant, et prouve qu’il peut aussi bien camper un personnage romantique et joyeux qu’un être brisé par les évènements de la vie et hanté par le désir de vengeance. Derrière le masque, un simple regard permet de signifier sa détermination. Et il est bien entouré. Anaïs Demoustier joue à la perfection Mercédès Herrera, cette femme qui, comme elle le dit, « porte en elle une forme de résignation, de tristesse, d’acceptation de ce qu’est sa vie au bout du compte. » Patrick Mille est un salaud magnifique, concurrencé dans le registre par Laurent Lafitte, quand Bastien Bouillon campe, avec panache, l’ancien ami qui a trahi. Quant à Anamaria Vartolomei, elle apporte au récit une présence sensuelle et mystérieuse.

Le résultat serait excellent sans quelques invraisemblances et erreurs. Malgré sa justesse, le duel final « offre » une blessure peu crédible avec la vie, par exemple, et on a du mal à croire, dans la belle scène de musique, que Aydée joue de la guitare alors qu’elle pose à peine les doigts sur le manche. Enfin, et surtout, il y a une insupportable bande musicale signée Jérôme Rebotier qui alourdit la moindre séquence. Le jeu des acteurs était assez fin pour nous éviter un tel surlignage sonore.

Pour autant, le spectateur ne voit pas vraiment le temps passé dans cette adaptation. Du grand spectacle pour tous.

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