À la recherche d’une inspiration

Intellectuellement, on peut comprendre le principe d’un cinéaste qui filme comme d’aucuns ont peint, à la manière des Impressionnistes, d’un Monet, et qui permet de reconnaître les lieux, les personnages sans pour autant les définir de façon réaliste. Il y a un côté toile animée dans ce film, l’un des plus courts du cinéaste. Et où il témoigne aussi de sa manière de tourner, lui qui a la réputation d’écrire le matin les séquences tournées dans la journée.

Même si le parti-pris formel peut susciter la curiosité, même si le cinéaste réussit certains moments – la rencontre du jeune réalisateur peu inspiré avec une femme qui ramasse les déchets des touristes – on peut aussi trouver le temps long dans cet exercice de style cinématographique. Filmer le désespoir, ce mal être en symbolisant par le flou cette envie de fuir le champ du visible suscite la réflexion, mais peut aussi laisser le spectateur en route.

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