CINÉMA : MERCREDI 29 MAI 2024
FAINÉANT·ES, de Karim Dridi – 1h43
Mon avis : 3 sur 5
L’histoire
Nina et Djoul, copines inséparables, sont expulsées de leur squat. Elles reprennent alors la route à bord de leur vieux camion avec une soif de liberté et une seule obsession : faire la fête. Rencontres impromptues, travail saisonnier, concerts, joyeuses subversions, quelques galères mais surtout beaucoup d’aventures rythment désormais la vie nomade de ces deux amies.
Et alors ?
Karim Dridi a le chic pour traiter des sans-grades, des marginaux, des paumés du petit matin. Avec ce film, il évoque un milieu peu évoqué au cinéma : celui des « punks à chien » qui arborent des coiffures improbables et hantent les squats que la police se fait un devoir de nettoyer. En glissant une caméra au plus près de Nina et Djoul, deux vieilles copines d’errance, il nous fait découvrir cette France de la marge qui vit avec ses codes, refuse de sacrifier à ses désirs de liberté, quitte à en payer le prix fort : l’alcool et la dope.
Bien jouées par les deux jeunes femmes – Djoul n’est pas comédienne de formation, mais amie de Nina – ce road movie qui passe par Marseille, la ville où vit le cinéaste, est d’abord le portrait de deux nanas qui sont des espèces de descendantes de Mona du Sans toit, ni loi, d’Agnès Varda.
TRAVELLINGUE 