François Ozon sait aussi multiplier les clins d’œil au cinéma en jouant avec le parcours de ses actrices. Ainsi si l’interprétation de Message personnel, de Françoise Hardy par Isabelle Huppert s’accompagnant au piano semble être parodique, elle jouait l’année précédent ce film tenu le rôle principal de La Pianiste de Michael Haneke, une jeune femme aux tendances sexuelles sadomasochistes… Dans Huit femmes, au contraire, elle campe Augustine, vieille fille neurasthénique
S’il se joue en permanence de l’artifice avec des décors et des costumes, inspirés des films en Technicolor d’un Douglas Sirk ou d’un Alfred Hitchcock, en forme d’hommage à Hollywood de la grande époque, François Ozon s’amuse aussi avec la musique et chacune des huit actrices signent sa version d’une chanson de variété réarrangée. Et chaque titre révèle la solitude de chacune des héroïnes comme si, ainsi que le chante Danielle Darrieux, « Il n’y a pas d’amour heureux. »
TRAVELLINGUE 