L’esprit de vengeance

Si Jérémie Guez sait créer une atmosphère lourde, utilisant bien des décors urbains sans vrais âmes, même s’il a filmé au cœur du quartier rouge, il ne parvient pas à nous faire vibrer au drame que traverse Lorik, joué par un comédien habitué de l’univers du cinéaste, Waël Sersoub, dont l’atout est de conserver des éclats enfantins alors qu’il arbore une carrure de déménageur.

Finalement, malgré quelques séquences intéressantes mais un peu plaquées sur les créations artistiques de Sema – avec le moment peu réaliste où elle créé en utilisant le flingue de son amoureux-, malgré le personnage mystérieux du père turc qui se meurt d’un cancer et parle de façon inaudible, cette vengeance nous laisse sur le bord de la route et ces deux êtres perdus dans un milieu hostile nous semblent bien lointains. En prime, et contrairement à ce qu’en dit le cinéaste, on peut penser que, cette fois encore, la vision de la communauté albanaise est un peu stéréotypée, entre nuits blanches, petites combines et alcool.

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