Des mères « enchaînées »

Cinéma actualités

107 MOTHERS, de Péter Kerekes – 1H33
Avec Maryna Klimova
– Sortie : mercredi 14 septembre 2022
Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Lyesa donne naissance à un petit garçon dans la prison pour femmes d’Odessa, en Ukraine. Ici, les prisonnières sont aussi des mères, et leurs enfants peuvent rester avec elles jusqu’à leurs 3 ans. Ensuite, il faut trouver un membre de la famille prêt à les recueillir, ou c’est le placement définitif en orphelinat. À l’approche de l’anniversaire fatidique et sous le regard bienveillant d’Iryna, la gardienne de prison, Lyesa tente tout pour ne pas être séparée de son fils…

Ce qui touche dans ce film ?

Tout est parti pour Péter Kerekes et son directeur de la photographie, Martin Kollar d’une escale en Arabie Saoudite. Alors qu’il était en transit dans l’aéroport, il a feuilleté de magasines féminins en voyant que « des bandes noires, tracées à la main, barraient les poitrines et les mini-jupes des femmes. Il y avait là la matière parfaite d’un film. Imaginez un type dont le travail consiste à dessiner des bandes noires sur les seins des femmes ! » À partir de ce constat, le duo s’est intéressé à tous les types de censure et, petit à petit, l’idée de nourrir un scénario sur la censure dans les prisons est né.

Face aux difficultés à obtenir les autorisations en Europe où les administrations sont très méfiantes et craignaient les journalistes cachés, l’idée de tourner en Ukraine en visitant sur plusieurs années onze prisons pour se focaliser sur un centre carcéral en bord de mer à Odessa au style architectural du 19ème typiquement français. Ils y ont rencontré une femme, devenue centrale dans l’histoire : Iryna Kiryazeva. Commentaires : « Elle est devenue l’un des personnages principaux du film. Elle travaille réellement comme gardienne de prison. Elle devait nous faire visiter le centre pénitentiaire et je suis, cinématographiquement, tombé amoureux d’elle. »

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