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OLGA de Elie Grappe – 1h26 (2021)
Avec Nastya Budiashkina, Sabrina Rubtsova, Caterina Barloggio
– Diffusions sur Canal+ Décalé, le lundi 15 août à 4h50 (et le 22/8 à 5h00) –
Mon avis : 4 sur 5
Le pitch ?
Une gymnaste de 15 ans, Olga, est tiraillée entre la Suisse, où elle s’entraîne pour le Championnat Européen en vue des JO et l’Ukraine où sa mère, journaliste, couvre les événements d’Euromaïdan.
Et alors ?
Il est évident que la guerre actuelle en Ukraine donne à ce récit une résonance particulière alors que l’action se déroule en novembre 2013 durant les évènements d’Euromaïdan. Pour mémoire, des manifestations pro-européennes eurent alors lieu pour contester la décision du gouvernement ukrainien de l’époque de suspendre les négociations de l’accord d’association avec l’Union européenne au profit d’un accord avec la Russie. Malgré une forte répression – en février 2014, les manifestations ont fait plus de 80 morts – le mouvement avait débouché sur la destitution du président pro-russe Viktor Ianoukovytch. Et Elie Grappe de rappeler que les protestataires venaient de tous bords politiques et de toutes les couches sociales : « Au sein d’une société aussi fracturée, c’était un élan inouï de solidarité ».
L’idée forte du film, c’est de montrer les évènements de loin alors que la jeune gymnaste, déjà perdue par un entraînement hors de sa zone de confort dans le pays de son père, vit les évènements à distance à travers les images des vidéos prises par les manifestants et alors même que sa mère est une reporter qui suit le conflit aux premières loges au péril de sa vie . Les aller-retours entre les images d’entraînement et celles de la place Maïdan donnent une tension permanente à l’histoire. D’autant plus que Elie Grappe a opté pour montrer les manifestations que par des images saisies au smartphone : « J’ai été happé par l’intensité, la présence des corps dans ces images, qui traduisent une urgence collective de montrer. »
TRAVELLINGUE 