KYLE EASTWOOD : RETOUR AU CINÉMA

Avec Cinématic (*), Kyle Eastwood revient aux sources familiales en promenant son sens du rythme et de l’adaptation  sur des classiques de la bande originale.

Cinématic est le disque d’un enfant du cinéma qui a déjà à son actif une dizaine de disques. Ayant fait quelques apparitions sur grand éran, Kyle Eastwood, né le 19 mai 1968 à Los Angeles, s’est ensuite fait un prénom sur la scène jazz où son doigté de contrebasse a fait entendre sa différence. Il revient ainsi aux sources aujourd’hui avec Cinématic, un disque où de Gran Torino à Pink Panther en passant par Taxi Driver,  Skyfall, l’artiste reprend de manière personnelle des musiques de films, le tout agrémenté de rencontres, notamment avec la chanteuse française Camille Bertault ou encore avec le chanteur et musicien Hugh Coltman. On y retrouve aussi quelques morceaux de sa composition, tels Gran Torino, signée pour le film éponyme de son père. Pour l’occasion, le bassiste a retrouvé ses fidèles musiciens  : Quentin Collins à la trompette, Brandon Allen au saxophone, Andrew McCormack au piano et Chris Higginbottom à la batterie.

Dès l’ouverture, marquée par la reprise de Bullitt – on se souvient de la fameuse course-poursuite dans les rues de San Francisco -Kyle Eastwood fait une prestation relevée avec sa contrebasse sur la partition signée Lalo Schiffrin. Et s’il s’attaque à la mélodie de Skyfall, un des derniers opus de James Bond, c’est pour revisiter la célèbre mélodie dans un savoureux exercice d’improvisation.

Côté voix, celles de Hugh Coltman vient apporter une touche mélancolique sur le thème de Gran Torino. Quant à Camille Bertault, elle offre une version rythmée par le quintet de Kyle des Moulins de mon cœur, un des tubes pour grand écran signé Michel Legrand avec un dialogue endiablée entre la voix, les cuivres et la batterie.

Sans se départir d’une certaine force tranquille, Kyle Eastwood a repris le chemin de la tournée : elle passe les 20 et 21 novembre par le Bal Blomet à Paris. « Le cinéma est ma seconde passion », confie-t-il. Il lui rend ici un hommage sensible. Un disque à son image : plein de classe.

(*) Jazz Village

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